164 km : l’ambitieux projet du Département pour le canal entre Champagne et Bourgogne

Le Conseil départemental de la Haute-Marne veut faire du canal entre Champagne et Bourgogne un atout et un produit d’appel touristique. Récemment recruté, Dorian Cardot est chargé de son animation et de son développement. Nicolas Lacroix, Président du Conseil départemental de la Haute-Marne, veut en faire une des fiertés des Haut-Marnais.

Le Canal entre Champagne et Bourgogne, anciennement appelé Canal de la Marne à la Saône, est un canal situé dans le nord-est de la France qui relie les villes de Vitry-le-François et Maxilly-sur-Saône. Il traverse la Haute-Marne du nord au sud sur 164 km (224 km au total). Il est une dorsale incontournable du département et Nicolas Lacroix, Président du Conseil départemental de la Haute-Marne, veut en faire « un vrai lieu d’attractivité et une artère touristique pour le territoire ». Le canal entre Champagne et Bourgogne est un atout et, à ce titre, le Département souhaite le développer et l’animer.

Pour cela, il vient de recruter un chargé d’animation et de développement en la personne de Dorian Cardot. Son embauche répond à un besoin évident d’aménagement tout le long du parcours, en particulier le chemin de halage qui n’est pas continu et pas toujours adapté aux balades. Des projets sont aussi en discussion concernant la valorisation des maisons éclusières, jusqu’à présent laissées à l’abandon.

Pour Nicolas Lacroix, il y a un fort potentiel de développement pour le canal. « Il faut qu’il attire des visiteurs, que les gens puissent se restaurer, passer une nuit et profiter d’animations », décline, telle une feuille de route, le président du Conseil départemental qui souhaite que le canal devienne « un véritable atout touristique, un produit d’appel. » « Un canal appelé Entre Champagne et Bourgogne, ça cause  », ajoute Nicolas Lacroix.

7 millions d’euros au programme

Pour le chemin de halage, première priorité, le Département investit 7 millions d’euros et près de 60 km sont déjà rénovés. Autres projets en cours de réalisation : la sécurisation du tunnel de Condes, qui est indispensable pour assurer la continuité du linéaire cyclable ou l’aménagement de pontons de pêche. Sur ce sujet, l’objectif est aussi de permettre l’accès aux personnes à mobilité réduite, de favoriser l’encadrement de la pratique de la pêche et de valoriser le paysage. Nicolas Lacroix précise que « rien ne se fera sans la participation de tous les acteurs ».

Travailler sur la signalétique du canal

Telle est la mission de Dorian Cardot : établir un plan d’actions pour le développement et l’animation du canal. Pour l’heure, il travaille à la réalisation d’un diagnostic notamment sur la fréquentation -qui fréquente le canal ? Où et pour y faire quoi ?- avant de pouvoir faire des propositions d’aménagements par exemple.

Un gros travail va être mené également sur la signalétique afin que le long du canal on sache réellement où on se trouve et quels sont les services (café, restaurant etc.) à proximité. Dorian Cardot est déjà en contact avec la fédération de pêche de la Haute-Marne pour l’installation de pontons accessibles aussi aux personnes à mobilité réduite.

Côté animations, « on peut tout à fait envisager une programmation culturelle  », ajoute Nicolas Lacroix qui est aussi en négociation avec VNF concernant les maisons éclusières. Car des porteurs de projets existent pour faire vivre ces maisons idéalement situées.

Fédération de pêche, communes, acteurs du tourisme, etc., il s’agit d’un vrai projet de territoire « qui doit aussi devenir un élément de fierté pour les Haut-Marnais ».

Pour Pascal Rottiers, président du collège artisans d’E2F « Nous ne pouvons que nous réjouir de cette démarche entamée par le Département mais, indépendamment du volet touristique,cet ouvrage est aujourd’hui le seul à permettre le transport de marchandises entre le nord et le sud de la France. Ce point doit également rester une priorité ».