Canal du Rhône au Rhin déclassé : lancement des travaux de remise en navigation en 2023

La Région Grand Est s’engage à restaurer la section Friesenheim – Neuf-Brisach sur la partie déclassée du canal du Rhône au Rhin. La réouverture à la navigation y est prévue pour 2028.

Désireuse de développer le tourisme durable et l’attractivité de son territoire, la Région Grand Est a décidé de réactiver le dossier relatif à la restauration de la partie déclassée du canal du Rhône au Rhin. En 2007, après deux années de travaux, le chantier de restauration des écluses situées sur cette section avait été arrêté faute de financements.

Le premier comité de pilotage du projet de réouverture à la navigation du canal déclassé du Rhône au Rhin, s’est tenu le 23 novembre 2021 à Strasbourg, en présence de représentants de l’État, d’élus régionaux et locaux ainsi que d’acteurs associatifs et économiques du territoire.

Les objectifs de cette rencontre : partager l’état des études réalisées, recueillir l’avis des participants et fédérer l’ensemble des acteurs autour de ce projet de territoire. Celui-ci liera les enjeux de préservation et de valorisation de la ressource en eau, de protection de la biodiversité, de développement du tourisme fluvestre durable et d’attractivité du territoire.

La Région Grand Est s’est engagée à concrétiser la restauration de la navigation du canal déclassé du Rhône au Rhin. Le projet consiste notamment à poursuivre les travaux engagés pour la remise en état des écluses concernées et l’imperméabilisation des digues, afin de relier trois pôles touristiques majeurs : Colmar-Strasbourg – Neuf-Brisach et la clientèle allemande. Ce tronçon Artzenheim-Friesenheim est le maillon manquant de 24,5 km pour le tourisme fluvial, entre Colmar et Strasbourg, auquel s’ajoute 6 km pour relier Kunheim à Neuf-Brisach. En l’absence de ce tronçon restauré, les plaisanciers sont obligés de passer par le Rhin, franchir ses grandes écluses et obtenir le permis ad-hoc, ce qui décourage la majorité d’entre eux.

Avec un potentiel de 4 000 à 7 500 passages par an (comprenant les péniches hôtel, bateaux restaurant, bateaux promenades et les locations de bateaux individuels), ce canal proposera un réseau de ports et de haltes nautiques ainsi que de services touristiques connexes. Des retombées économiques importantes sont attendues et estimées à hauteur de 8,5 millions d’euros (étude VNF de 2020).

Le coût prévisionnel des travaux est estimé à 61 millions d’euros. Le chantier devrait s’étaler de 2023 à 2028.

Les fonds européens et de soutien au post Fessenheim seront mobilisés, afin d’accroître l’innovation, tant en terme d’automatisation que d’offre de services. L’État pourra également contribuer au financement de ce projet. Il s’agit, d’ici là, de construire ce projet de territoire en lien avec les communes, le Département, l’État, l’Eurométropole de Strasbourg, VNF, les loueurs de bateaux et les acteurs de la protection de l’environnement réunis au sein d’un contrat de canal.