Bateaux hôtels sur les voies navigables intérieures : des conditions sanitaires propices à la reprise d’activité

A l’arrêt depuis le 14 mars, l’activité des bateaux-hôtels appelés communément bateaux de croisière avec hébergement est prête à redémarrer.

Les Bateaux-hôtels représentent une activité touristique à part, souvent méconnue, mais en plein développement. L’ensemble des acteurs se veut volontaire pour appliquer les réglementations en vigueur, tout en gardant une harmonie des normes à l’échelle européenne. Dans l’attente d’un signal positif du gouvernement français pour reprendre l’activité hôtelière touristique, alors que les autres pays ont déjà redémarré, les acteurs se préparent pour faire repartir l’activité en s’imposant des mesures sanitaires plus contraignantes qu’à Terre.

Du calendrier mis en place en dépendra leur survie : manquer la saison estivale empêchera le maintien dans l’emploi des salariés de ces entreprises. 

En 2019, 50 paquebots fluviaux ont navigué sur le réseau intérieur français (Seine, Rhône-Saône, Garonne, Loire), 120 sur le réseau transfrontalier du Rhin, représentant un ensemble de plus de 400 000 nuitées vendues.

On le sait peu mais la France compte un champion européen en la matière, l’entreprise CroisiEurope, établie à Strasbourg.

Sur un marché morcelé et spécifique d’une clientèle à l’autre, souvent déterminée par la nationalité, l’aspect européen et international joue un rôle clé dans le type de clientèle abordé.

D’un bout à l’autre de la chaîne, le marché représente 500 millions d’euros de retombées directes sur les territoires, entre recettes des escales, avitaillements en vivres et énergies, visites touristiques, produits du terroir, etc.

Dans les faits, chaque Bateau-hôtel fait travailler 300 personnes sur tous les différents segments de la chaîne.

Au total, sont concernés pas moins de 15 000 emplois (équipage nautique et hôtelier pour le bord, artisans, société technique, avitailleurs, réceptifs, guides, producteurs de fruits et légumes, viticulteurs, cars taxis, etc).

Forts de ces enjeux mais conscients au plus haut point de leur responsabilité vis-à-vis de leurs personnels ainsi que de leurs clients, les opérateurs ont élaboré un Guide de prévention sanitaire au niveau français (E2F) et un Protocole sanitaire au niveau européen (EBU-IG River Cruise). Ils garantissent à toute personne embarquant et débarquant des bateaux que les procédures de prévention sanitaire les plus adaptées ont été mises en œuvre.

Comment imaginer que le 22 juin, les parcs de loisirs, les salles de cinéma et de sport puissent rouvrir et que nos activités restent fermées ?

Téléchargements :

Guide de prévention sanitaire (E2F).

Protocole sanitaire (EBU-IG River Cruise).