Zones de baignades à Paris : la concertation est lancée

La Maire de Paris l’avait annoncé : les parisiens pourront se baigner dans la Seine en 2025. 3 sites de baignade temporaires, c’est-à-dire limités dans le temps à l’opération Paris Plage à partir de l’été 2025 avec un test en grandeur nature à l’été 2024, ont été sélectionnés.

C’est avec inquiétude et agacement que les opérateurs de transport participaient ce vendredi 26 janvier à la première séance de concertation de la Mairie de Paris sur le sujet. Devant un parterre médusé, Pierre Rabadan, adjoint en charge du sport, des Jeux et de la Seine, présentait les 3 sites de baignade retenus : Bras Marie, Bras de Grenelle, Bercy.

Des zones de baignade qui pour deux d’entre elles empêcheraient de facto le maintien de la navigation. Quand ? Comment ? A ce stade le détail n’est pas connu, mais ce sera l’objet des échanges à venir en février et mars, nous assure-t-on. Des zones de baignade choisies selon on ne sait quel critère mais manifestement intangibles malgré l’affichage d’une concertation.

Si Olivier Jamey, président de la CPP et Frédéric Aviérinos, vice-président E2F ont souhaité faire preuve de bonne volonté et de volontarisme en matière de conciliation des usages, ils ont rappelé que la Profession n’accepterait pas n’importe quoi.

La Seine reste une infrastructure de transport majeure, inscrite dans la transition écologique et l’un des principaux vecteurs du tourisme à Paris. Ses acteurs font vivre le fleuve et la capitale depuis des siècles. Ils ont rappelé que l’usage du fleuve était l’objet depuis 2 ans de nombreuses restrictions et particulièrement cette année avec les JOP engendrant surcoûts et désorganisations des flux. Mais surtout, ils ont témoigné du fait que restreindre les plages horaires et zones de navigation, revenait à provoquer des phénomènes d’engorgement potentiellement dangereux au sein d’un bief de taille réduite.

L’accès aux zones de baignades depuis les quais a également fait l’objet de nombreuses prises de parole dans un contexte où la foule envahit déjà les quais chaque été et où les incivilités se multiplient.

Gageons que cette concertation ne soit pas que de façade, même si tout tend à le croire, les marchés de maîtrise d’œuvre avec les sociétés assurant la fabrication des installations ayant déjà été passés !

La Profession ne laissera pas faire n’importe quoi.