Le budget 2020 de VNF adopté en conseil d’administration le 17 décembre 2019

Il se caractérise par des dépenses sur le réseau de 214,0 M€ en tenant compte du partenariat public-privé des barrages de l’Aisne et de la Meuse, soit plus que le point haut atteint en 2009, et en hausse de 40 % par rapport à 2019.

Deux facteurs l’expliquent :

  • L’Agence de financement des infrastructures de transport (AFITF) dont la contribution au titre de la régénération et de la modernisation devrait s’établir à 112,5 M€ en 2020, contre 96,0 M€ en 2019 ;
  • Il est également la conséquence des financements européens reçus dans le cadre du projet Seine-Escaut, ceci à deux niveaux. D’une part, ces financements sont attendus à un niveau élevé en 2020 (19,9 M€). D’autre part, VNF consommera en 2020 les moyens financiers qui ont été obtenus par l’établissement pendant l’année 2019 et n’ont pu être mobilisés en raison de leur versement tardif (36,2 M€).

Pour mémoire le budget d’investissement effectivement dépensé en 2019 était de 154 millions.

La LOM prévoyait dans la période 2019-2022, 110 M€ de crédits AFITF pour le fluvial, pour permettre d’obtenir un budget global de 170 M€ avec l’auto-financement (principalement généré par la subvention pour charge de service public versée par l’État à VNF) et les cofinancements supposés.

Mais le rapport du Comité d’orientation des infrastructures (COI) préconisait 245 M€/an pour la régénération de l’ensemble du réseau fluvial + 30 M€/an pour la modernisation des écluses, soit un total de 275 M€/an pour la régénération de l’ensemble du réseau et la modernisation.

E2F a voté favorablement au budget en pointant :

  • Le décalage encore important avec la trajectoire du COI ;
  • Le caractère temporaire de ce regain de financement car il est principalement dû aux crédits non consommés de CSNE, dont le budget de VNF ne profitera qu’en 2020 et 2021 ;
  • Les choix prioritaires d’investissements qui seront effectués ;
  • Le risque toujours latent de la « dénavigation ».

E2F a noté que Laurent Hénart, Président du Conseil d’Administration, se fixait toujours comme objectif prioritaire de se placer sur la trajectoire fixée par le COI.