Airparif et VNF : un partenariat pour améliorer la connaissance des enjeux environnementaux du transport fluvial

Voies navigables de France et l’association Airparif ont signé le 21 septembre 2022 une convention de partenariat pour améliorer la connaissance en matière d’émissions du transport fluvial en Île-de-France.

Ce partenariat se développera notamment autour de projets portant sur l’évaluation de l’efficacité des motorisations innovantes, moins émettrices. La signature de ce partenariat est aussi l’occasion de rappeler que le recours au transport fluvial, lorsqu’il est possible, est d’ores et déjà un moyen plus efficace pour réduire les émissions de carbone et de polluants atmosphériques, et pour limiter sa consommation énergétique vis-à-vis du transport routier. Mais dans une perspective de développement du fret fluvial et de contraintes plus importantes du fait du renforcement des contentieux pour non-respect de la règlementation sur l’air, le fluvial doit également se montrer exemplaire.

Le transport fluvial, un mode efficace sur le plan environnemental et énergétique

Airparif et VNF sont tous deux soucieux des enjeux de transition énergétique et écologique auxquels doit faire face la société et, dans ce cadre, du droit pour chacun à respirer un air qui ne nuise pas à la santé. Chacun dans son domaine de compétences œuvre à prévenir, surveiller, réduire ou supprimer les pollutions atmosphériques, préserver la qualité de l’air et économiser l’énergie en vue de lutter contre le changement climatique.

Aujourd’hui, l’empreinte environnementale du transport fluvial est sensiblement meilleure que celle du transport routier : le transport fluvial émet en moyenne 5 moins de gaz à effet de serre et d’émissions polluantes et consomme 4 fois moins d’énergie que le transport routier à la tonne-kilomètre transportée. Il s’agit d’un mode potentiellement plus intrinsèquement écologique, qui peut contribuer aux objectifs de réduction des émissions carbone et de pollution atmosphérique ainsi que de sobriété énergétique. A une époque où la maîtrise des émissions de GES et de la consommation de l’énergie devient un enjeu majeur pour la société, le transport fluvial apporte, là où il est accessible, une contribution de premier plan.

Une démarche de verdissement du transport fluvial bien engagée

Pour amplifier la mobilisation autour de la transition énergétique du secteur fluvial qui doit permettre à ce mode de renforcer sa performance, VNF et ses partenaires ont engagé depuis 2019 une démarche auprès des acteurs publics et privés pour accélérer l’innovation et le verdissement de la flotte fluviale au niveau national.

Exemples de projets et études prospectives :

  • Recherche sur les propulsions et les motorisations utilisant des technologies hybrides ou tout hydrogène (PROMOVAN et PROMOVAN H2) ;
  • Prospections sur les besoins en financement et en énergie (études menées par l’IFP Energies Nouvelles) ;
  • Déploiement de carburants alternatifs à l’échelle du bassin de la Seine (projet AVICAFE Seine) ;
  • Expérimentation de l’hydrogène comme carburant alternatif dans le transport fluvial (projet européen H2SHIPS) ;
  • Mise au point d’un système de récupération de chaleur (ORC)…

Par ailleurs, le transport fluvial est le premier mode de transport à s’être concrètement engagé dans la transition énergétique en signant en 2021 ses ECV (Engagements pour la Croissance Verte).

Les axes du partenariat entre Airparif et VNF : fiabiliser les données d’émissions et les rendre accessibles

La convention signée par VNF et Airparif fixe les principaux axes de partenariat sur lesquels les deux organismes entendent s’engager ensemble dans les prochaines années pour fiabiliser les données relatives aux émissions du transport fluvial et pour valoriser les actions qui contribuent à réduire les émissions de polluants atmosphériques, notamment dans la démarche de verdissement dans laquelle le transport fluvial est engagé.

Il s’agit notamment de :

  • Partager les données statistiques de trafic fluvial et celle de l’inventaire des émissions de polluants atmosphériques en Île-de-France ;
  • Recenser les études disponibles sur les émissions polluantes en navigation intérieure ;
  • Harmoniser et améliorer les méthodes de calcul en matière d’inventaires d’émissions ;
  • Estimer et publier les émissions générées par des actions de réduction d’émissions (électrification des opérations à quais, nouvelles motorisations décarbonées, carburants alternatifs) dans le cadre de projets spécifiques ;
  • Mener des actions de mesure des émissions du fluvial en condition réelle d’exploitation sur la Seine ;
  • Définir une vision prospective à horizon 2025-2030 des émissions du transport fluvial pour les polluants de l’air et les gaz à effet de serre.