276 M€ attribués par l’Europe pour la liaison Seine-Escaut

Une nouvelle tranche d’aide de 276 M€ vient d’être décidée par l’Union européenne pour conforter la réalisation du réseau Seine-Escaut dont le futur canal Seine-Nord Europe.

Le canal Seine-Nord Europe demeure une priorité européenne : la commission européenne a annoncé le 29 juin dernier, l’attribution d’une enveloppe de 276 M€ pour la période 2021-2027 au titre du réseau fluvial Seine-Escaut. Celui-ci est plus large (1 100 km de voies navigables à grand gabarit) mais intègre le futur canal Seine-Nord Europe (107 km de nouvelle liaison fluviale).

L’Union européene intervient au nom du MIE (mécanisme pour l’Interconnexion en Europe), qui a déjà permis d’attribuer 176 M€ entre 2007 et 2013 puis 539 M€ sur la période 2014-2020.

La nouvelle tranche de subventions permettra notamment de financer la fin des travaux sur les écluses (Méricourt) et barrages du bassin de la Seine, les études de doublement des écluses de Fontinettes, la réouverture du canal de Condé-Pommerœul et des dragages sur la Lys, ainsi que des travaux de recalibrages sur la même rivière et la construction de ponts et quais en Flandres. Enfin, sont programmés des travaux de mise au gabarit des canaux de Nimy-Blaton-Péronnes et de la Sambre à Franière côté wallon.

Avec 1 100 km de voies navigables à grand gabarit, Seine-Escaut constituera le 1er réseau européen de transport fluvial, adapté au passage de bateaux transportant jusqu’à 4 400 tonnes de marchandises (soit l’équivalent de 220 camions) sur un territoire de 40 millions d’habitants entre la France, la Belgique et les Pays-Bas. Il garantira une nouvelle offre de transport multimodale, performante et durable, en reliant 5 ports maritimes, 60 ports intérieurs, 90 ports de plaisance et 360 communes implantées à proximité de la voie d’eau. Il sera générateur de plus de 175 000 emplois pendant et après le chantier. Ce projet offre une solution de report modal vers le fleuve propice à la réalisation des objectifs de décarbonation des transports fixés par le Pacte vert européen.

La Profession salue l’octroi de ces crédits supplémentaires dès lors que la réalisation du débouché sud du Canal Seine-Nord Europe est effectivement une nécessité de même que l’ensemble du réseau des canaux relié a la liaison Seine Escaut mais bien évidemment il s’agira de mobiliser des investissements qui vont bien au-delà de cette somme et ceci dans un calendrier cohérent, anticipateur de l’ouverture du Canal Seine-Nord Europe. Nous resterons par ailleurs attentifs aux restrictions budgétaires venant de l’Europe.

Ainsi, l’ensemble du réseau Seine Escaut doit trouver une maquette financière complète au regard des investissements considérés et pour s’inscrire dans une mise en service à horizon maximal 2030.