Les bateliers du marais poitevin veulent peser plus

Le syndicat de la batellerie du marais poitevin vient de s’affilier à deux organisations pour mieux se faire entendre : le Medef et Entreprises fluviales de France. Il souhaite aussi continuer à professionnaliser la pratique de la balade en barque.

Faire entendre leur voix, au plus haut niveau. C’est l’objectif du syndicat de la batellerie du marais poitevin qui vient de rejoindre ces deux organisations. « Lorsqu’on parle de batellerie aujourd’hui, les services techniques pensent surtout aux gros bateaux. Ils ont tendance à oublier qu’il y a une sous-catégorie mais qui n’est pas une sous-batellerie », explique Manuel Mercier, le président du syndicat et responsable des embarcadères Cardinaud.

Ses 14 embarcadères en Vendée, Charente-Maritime et Deux-Sèvres représentent treize entreprises, 31 équivalents temps plein, 200 saisonniers à l’année pour une flotte de 400 barques et un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros, ce qui en fait la plus importante flotte française en nombre d’unités de navigation.

Après s’être doté l’an passé de nouveaux statuts et d’un règlement intérieur, le Syndicat de la batellerie vogue plus avant encore vers sa professionnalisation. Jeudi 17 février, dans les locaux du Medef, à Niort, l’organisation s’est affiliée à deux organisations nationales : le Medef et Entreprises fluviales de France (E2F). Ces adhésions s’inscrivent dans une démarche de professionnalisation des entreprises adhérentes.

Réglementer la pratique, agir en faveur de l’environnement, établir une charte de bonne pratique de l’exercice de la batellerie dans le Marais poitevin, viser une démarche mutualisée pour une responsabilité sociétale des entreprises (RSE)… les objectifs ne manquent pas. « Les enjeux ne manquent pas non plus pour la profession et ils seront importants demain. Il ne s’agit pas de perdre l’âme de la batellerie et il est important que chaque entreprise garde son identité, mais ensemble, avoir accès aux outils, aux réglementations, avoir des conseils pour des questions sociales, fiscales, environnementales, pouvoir bénéficier de formations, d’informations et de l’influence des réseaux, c’est devenu très important », déclare en substance Manuel Mercier.

Comme de « réseauter », de peser un peu plus, de faire entendre une seule et même voix sur la question du rayonnement et des enjeux économiques liés au tourisme, surtout en cette période où la pandémie a ramené les Français vers la redécouverte de leurs trésors de patrimoine naturel, tels que le Marais poitevin où la pigouille (perche servant à faire avancer les bateaux à fond plat) est aussi une clé d’entrée.