Expérimentation du 46 t en transport combiné fleuve-route et rail-route, une 1ère étape positive

Par un décret publié au Journal Officiel le 26 juillet 2022, le gouvernement donne son feu vert à l’expérimentation des poids-lourds de 46 tonnes pour le transport combiné de marchandises, une condition nécessaire à une future avancée réclamée par le secteur fluvial.

E2F considère que la compétitivité du transport combiné se trouve affectée par une concurrence souvent abusive du transport routier et par des freins structurels à son développement, qu’ils soient de nature technique ou économique.

A cet égard, le E2F considère légitime et de la responsabilité des Pouvoirs Publics de rééquilibrer le marché par une série d’instruments de régulation, au regard des objectifs de transition écologique et de développement des ports maritimes français dont le transport combiné fluvial est l’un des principaux vecteurs de développement.

L’avantage compétitif que constituait en France la possibilité de circuler à 44 tonnes en transport combiné ayant disparu, E2F demande avec insistance depuis plusieurs années le rétablissement d’une mesure incitative par le biais du poids total en charge des véhicules routiers d’approche.

Avec le décret n° 2022-1045 du 25 juillet publié au Journal Officiel le 26 juillet, le gouvernement lance une expérimentation portant sur la circulation de poids-lourds de 46 tonnes de plus de quatre essieux effectuant les trajets routiers en pré ou post acheminement de terminaux de transport combiné fleuve-route et rail-route.

D’une durée de 18 mois à compter de la publication de l’arrêté, cette expérimentation sera chapeautée par un comité de pilotage désigné par le ministère chargé des Transports. Ce comité devra assurer non seulement son suivi mais également établir un rapport d’évaluation six mois après la fin de l’expérimentation. « Le rapport apprécie les conditions de déroulement de l’expérimentation et ses limites éventuelles, fait état du nombre de transports ayant été effectués lors de l’expérimentation et, le cas échéant, des difficultés rencontrées par les transporteurs et par les gestionnaires de voiries ainsi que des propositions destinées à y remédier », indique l’arrêté.

Le rapport évaluera également les effets prévisibles sur les infrastructures, en particulier sur l’état de la voirie routière et des ouvrages d’art, les effets en matière de sécurité routière, notamment en matière d’accidentologie, les incidences en matière environnementale, notamment en matière d’émissions de gaz à effet de serre et les impacts sur les coûts du transport routier et les effets potentiels de report modal.

Si cette expérimentation est concluante, le passage au 46 tonnes sera généralisé.