Champs-Élysées – Les matériaux livrés par bateau pour l’embellissement de la plus belle avenue du monde

Le 15 septembre 2022, les premiers blocs de granit destinés à la rénovation des trottoirs des Champs-Élysées sont arrivés à destination par voie fluviale.

C’est l’effervescence ce jeudi à 8h30 sur les quais des Champs-Elysées. D’habitude, ce sont plutôt des péniches d’habitation qui sont amarrées mais cette fois-ci c’est un bateau fluvial de 50 mètres chargés de palettes de granit. Ces pierres sont destinées à la rénovation des trottoirs des Champs-Élysées en vue des JO de 2024.

Et comme il s’agit du premier chargement à être débarqué, les élus locaux ont tenu à marquer le coup. En cette matinée étaient donc présents, entre autres, Jeanne d’Hauteserre, maire LR du 8e arrondissement, qui n’a pas caché son bonheur que les travaux débutent et que « l’avenue se renouvelle dignement », Emmanuel Grégoire, premier adjoint d’Anne Hidalgo en charge de l’urbanisme, Marc-Antoine Jamet, président du comité des Champs-Élysées (CCE), ou encore Philippe Chiambaretta, l’architecte derrière le projet de transformation de l’avenue, qui interviendra dans un second temps, après 2024.

Le besoin d’« une rénovation structurelle »

Cette livraison de matériaux par bateau est une première pour un chantier de cette ampleur et marque un souci de sobriété écologique que les Champs-Élysées entendent à présent revendiquer a laissé entendre la ville de Paris.

Cette livraison par bateau permet ainsi d’économiser les trajets de 15 camions depuis Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne) où était stocké le granit. « Cette sobriété écologique est une image que n’avaient pas les Champs-Élysées », souligne Emmanuel Grégoire. « C’est la première fois qu’un chantier d’une telle ampleur est livré par barges, au total 14 000 m² de blocs de granit seront acheminés par voie fluviale, soit l’équivalent de 260 camions. Et surtout ce n’est pas beaucoup plus long, puisque de Bonneuil, on met deux heures via la Marne et la Seine pour arriver au port des Champs-Elysées », explique Gilles Peyrot, de Sogestran Logistics, qui a supervisé la livraison. Avec la densité de la circulation dans l’agglomération parisienne, c’est même certainement plus rapide.

Pour Emmanuel Grégoire, il était temps de faire « une rénovation structurelle », 30 ans après la dernière, qui doit s’articuler autour de quatre points : «Végétalisation, préservation du patrimoine, attractivité et mobilités ».