Les bacs de Seine actent le choix du biogaz pour leur verdissement

Le Département de la Seine-Maritime veut expérimenter, dès 2024-2025, la propulsion au gaz naturel pour ses huit bacs qui traversent quotidiennement la Seine.

Chaque jour, huit bacs (deux maritimes et six fluviaux) assurent des traversées en Seine-Maritime, comptabilisant 3 millions de passagers à l’année. Un service gratuit « et qu’on veut maintenir gratuit », insiste Bertrand Bellanger , président du Département, qui a tout de même un coût environnemental.

C’est donc dans un souci de préservation de l’environnement que le Département souhaiterait expérimenter une motorisation plus verte pour ses bateaux.

Pour cela, la collectivité veut opter pour le bioGNV (gaz naturel à partir de biométhane). « Cela a l’avantage d’être renouvelable et local », souligne Bertrand Bellanger. L’avantage également de réduire la pollution de 98% pour ce qui est des particules fines.

Pour vérifier si cette propulsion plus vertueuse s’adapte bien au fonctionnement des bacs, le Département veut l’expérimenter en équipant le bac 20 d’ici 2024-2025.

Cette expérimentation, qui coûterait 1,2 million d’euros, pourra se faire sur différentes liaisons. Si tout cela est concluant, le Département envisage de déployer la propulsion au bioGNV sur les trois prochains bacs qui doivent être construits d’ici 2026-2027.

Dix-huit unités de méthanisation sont déjà en service en Seine-Maritime et 153 pour les cinq départements de la Normandie. Autre intérêt pour le département qui dépense chaque année 4 millions d’euros pour le fonctionnement de son service des bacs, un prix du carburant qui devrait être bien plus stable que le gasoil.